Le compte-rendu d'aujourd'hui sera à l'image de la nuit que j'ai passée la nuit dernière, c'est-à-dire très court.
La nuit dernière, je croyais que tout allait partir au vent.
Des rafales de 70 km/h ont duré toute la nuit, la pluie s'est embarquée dans ce cocktail et les sifflements des trains sont passés au moins 3 fois cette nuit. Je sentais que j'allais devenir fou.
Quand je me suis réveillé ou ai ouvert les yeux lorsque Ann m’a appelé, il était 7h.
Ensuite, j'ai fait mes bagages et j'ai réussi à ranger ma tente tant bien que mal à cause du vent.
Je me suis rendu au café du village pour déjeuner et surtout pour me réchauffer. Vers 9h30, j'ai quitté sous la pluie pour me rendre 25 km plus loin, mi chemin avant d'arriver à Gravenhurst.
Le Sentier Transcanadien m'a fait passer par un mini-village de la fin des années 1800, Cooper’s Fall, pour ensuite me rendre sur un sentier en forêt de 7,3 km portant le même nom.
Il pleuvait tellement que je n'ai pas eu un instant pour manger confortablement puisque les sentiers étaient découverts et il ventait tellement que je ne pouvais encore moins utiliser mon brûleur pour chauffer de l'eau.
À la sortie du Sentier Cooper’s Fall, j'étais sur une route. J'essayais de trouver une maison pour m’abriter sous le toit du balcon, en vain ! Il y a même eu un moment où je me suis avancé vers chez quelqu'un et la personne m'a vu par la fenêtre et m'a fait un geste de la main pour me dire que je n'avais pas affaire là et de dégager.
J'ai continué et près de ma destination finale, j'ai vu une église Méthodiste avec un beau perron couvert et des bancs. Derrière l'église, j'ai cru voir qu'il y avait de l'action dans la maison. Je suis allé voir pour avertir de ma présence.
J'ai fait la rencontre de Tim, le pasteur. Je lui ai demandé si je pouvais m'asseoir sur le balcon. Il m'a répondu avec plaisir. On s'est salués et il a fermé la porte.
Quelques secondes plus tard, j'ai cogné à la porte à nouveau. Je lui ai demandé si je pouvais aller méditer dans l'église. Il m'a répondu bien sûr. Il m'a ouvert la porte et m'a amené dans le sous-sol, la salle publique, et il m'a dit que je pouvais me réchauffer avec le foyer et faire sécher mon linge.
Je lui ai parlé de l'endroit où je voulais mettre ma tente qui est à quelques mètres de l'église. Il m'a proposé d'installer ma tente dans sa cour. Pendant que je méditais, il est revenu et m'a dit As tu vu la météo ? Il neige! Selon lui, ça n'avait aucun sens que je dorme dehors, alors il m'a proposé de rester ici où je serais au chaud.
Bien installé sur le divan, en mangeant ma soupe Rancho d’Happy Yak, je vous écris en faisant sécher mon linge et en me relaxant pour récupérer de la veille.
Comme le dit le dicton sur le sentier de Compostelle : "Camino Provide". Ce dicton s'applique aussi sur le Sentier Transcanadien.
Tout ce dont nous avons besoin est là.
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